« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »
Ancien apprenti coiffeur devenu président des Chambres de Métiers et de l'Artisanat (CMA France) en 2016, Bernard Stalter avait emprunté à Winston Churchill le principe qui guidait son action : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».
Le chemin du président de CMA France s'est brutalement arrêté lundi 13 avril, frappé par le coronavirus.
Bernard Stalter était artisan en Alsace ou il possédait quatre salons de coiffure, il était engagé pleinement à tous les échelons de la filière artisanale. Le nouveau patron des CMA s'était donné pour tâche de consolider la place de l’artisanat dans l’économie et les territoires.
Tout comme Cyrano de Bergerac dont le nez annonçait son propriétaire, le président Stalter était en tout lieu précédé de son impressionnante moustache; un attribut qui témoignait d'une forte personnalité, en permanente activité, multipliant mandats, engagements civils et politiques.
« Mon médecin m'a diagnostiqué #Covid-19, je vais bien. Je suis les instructions et reste chez moi », avait-il annoncé le 20 mars sur sa page Facebook. Dès lors, depuis son domicile il ne désarmait pas pour fustiger les banques, absentes selon-lui de la mobilisation citoyenne solidaire dans la crise : « Nous attendons des banques des précisions, des prises de positions uniformes, claires et pratiques sur leur traitement de la crise.. » déclarait-il le 23 mars.
Hélas, le virus a eu raison de ce noble artisan qui ne verra pas la fin de sa tâche, emporté en quelques jours, laissant un fils et une épouse dans une tristesse infinie malgré le soutien de centaines d'amis et de compagnons.
L'Apprentissage est en deuil. Le site CMA France recueille toutes les condoléances sur : cma-france.fr