Ouvrier, patron, le pouvoir va-t-il changer de main ?

« Sans une hausse du salaire, ils seraient partis ailleurs »

Lu dans le journal Le Monde du 25 août : « J’ai dû augmenter le salaire de ma cinquantaine de chauffeurs routiers de 20%, simplement pour les garder. ». Témoignage d'Andrew Baxter, patron de l'entreprise de transport Europa Worldwide, qui dit ne pas avoir eu le choix : « Sans une hausse du salaire, ils seraient partis ailleurs. »

Le pouvoir va-t-il changer de main ?

Le rapport de force serait il en train de s'inverser ? La crise de la Covid provoque de nombreux bouleversements. A la fin du confinement, nombreux sont les employeurs qui craignaient une reprise molle de la consommation. C'est le contraire qui s'est produit ! Ayant peu ou pas dépensé pendant de long mois, la population s'est jetée avec frénésie dans la consommation en recouvrant sa liberté de mouvement, notamment auprès des bars et des restaurants. Conjointement, les personnels en chômage technique depuis de long mois ont pris le temps d'envisager de nouvelles orientations et ne se sont pas précipités pour reprendre le travail. Conséquence : pénurie de main-d'oeuvre.

La loi de l'offre et de la demande

Plus un bien est rare, plus il est cher. La loi de l'offre et de la demande reprend ici ses droits. Un chef de rang d'une brasserie à Paris se frotte les mains, il reçoit « une vingtaine d’offres par jour, ça vient de tous les côtés » (sic Le Monde). En position de force pour négocier son salaire, il peut espérer une hausse de 20% de ses revenus cette année.

« C'est le moment de négocier» déclare en souriant un employé CGT du bâtiment. En effet tous les secteurs sont touchés. Les entreprises du BTP qui connaissent une des crises les plus graves du recrutement se disent prêtes à payer 40 000 euros brut pour des diplômés du CAP, BEP ou BAC pro.

Même phénomène pour le secteur de l'aide à domicile qui n’arrive plus à recruter depuis des mois. Marc Dupont, vice-président de l’UNA, Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles, espère « créer un choc d’attractivité » en augmentant les salaires de 13 % à 15 %.

Les apprentis concernés

Dans ces secteurs en tension, les employeurs ont peu de marge de manoeuvre : on ne peut pas proposer des aménagements plus souples en télétravail à un boulanger ou un maçon ! Le salaire reste le principal levier pour convaincre un salarié du commerce de proximité, de l'hôtellerie-Restauration ou du BTP de rejoindre l'entreprise. Les apprentis sont concernés au même titre que tous les salariés.

Et rien n'empêche un apprenti d'obtenir de meilleures conditions de travail ou un meilleur salaire. Ce n'est sans doute pas encore la « révolution prolétarienne », mais c'est le moment d'en profiter :)

CMM  -  25/08/2021

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3ème année 991 € (55% SMIC) 1 207 € (67% SMIC) 1 405 € (78% SMIC)
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