Un certain nombre d'arguments plaide nettement en faveur d'une réponse positive à cette question. Si on en croit le baromètre de l'artisanat publié à la rentrée par l'Institut Supérieur des Métiers (ISM) et la MAAF, les apprentis sont ceux que l'on recrute en priorité dans les entreprises, par rapport aux étudiants aux parcours plus académiques.
80% des BP ou Bac Pro trouvent un emploi quand ils sont diplômés. Ils sont d'ailleurs le plus souvent engagés dans l'entreprise même qui les a formés. Pourquoi ? « Parce qu'ils ont une expérience ! » explique Catherine Elie, directrice des études à l'ISM : « C'est une des raisons pour laquelle le taux d’emploi des apprentis demeure bien supérieur à celui des élèves formés par voie scolaire : la chance d’accéder à un emploi dans les 7 mois suivant la sortie de formation varie ainsi du simple au double au profit des apprentis. »
L'expérience qui manque si cruellement à un apprenti qui débute sa recherche d'emploi en première année devient un atout quand il est diplômé, éclipsant la concurrence des scolaires, ironie singulière !
Il est aussi probable que cette expérience prenne une dimension encore plus favorable quand elle s'acquiert dans l'entreprise d'accueil de l'apprenti. Celui-ci devient un collaborateur entier, nourri de la culture de l'entreprise, familier de ses process, intégré à ses équipes.
A ces arguments, il faut ajouter les conditions exceptionnelles du recrutement offertes par le gouvernement : 5 000 euros pour le recrutement d'un apprenti de moins de 18 ans, 8 000 euros pour un apprenti majeur.
Quels risques encourent aujourd'hui un employeur à recruter un apprenti ? Assez peu sans doute
même si cette aide exceptionnelle n'intervient que la première année, les aides communes reprendront leurs droits les années suivantes
(
Ne reste plus qu'à trouver la perle rare, l'apprenti(e) de talent, énergique et volontaire, qui contribuera au succès de l'entreprise pour sortir de la crise. Pas si rare, la plupart des jeunes engagés en apprentissage sont bien souvent plus impliqués et responsables que leurs camarades scolarisés, ce que démontrent d'ailleurs les chiffres du baromètre SIM. Une maturité qui relève de la nature même de cet engagement : passion, besoin, ou nécessité.
Votre avis:
Mon entreprise en engage deux pour cette rentrée. Il faut jouer le jeu, de toute façon j'ai besoin de transmettre mon savoir-faire, sinon dans deux ans plus personne de saura travailler dans mon atelier.
L’article est très intéressant mais malgré des dizaines de contacts, je n’ai pu démarrer ma formation faute de ne pas avoir trouvé d’entreprise pour un «?bac pro maintenance des matériels TP et/ou agricoles ou parcs et jardins?» sur Montpellier . Souvent mon âge 15 ans est mis en avant pour le refus . Mais en sortie de 3ème on a bien 15 ans et éveillèrent pas d’expérience . Il faut bien commencer un jour. C’est très dommage
Hello Mathis, ne te décourage pas. Il n'y a pas qu'à 15 ans que c'est difficile de trouver un emploi. C'est une autre qualité qu'il faut avoir, la patience. Et continuer, continuer . A la fin tu deviendras un pro du recrutement, avec des arguments tellement affutés qu'ils seront plusieurs à te demander de travailler avec eux. N'oublie pas d'argumenter sur les 8 000 euros que l'Etat va donner à l'employeur qui t'engagera :)
Mathis, tu devrais avertir ton école que tu as 6 mois pour trouver un employeur et que tu peux commencer les cours dès maintenant. C'est un nouveau décret qui est en application depuis le mois d'aout.
Bonjour, J'aurais une question. Tout d'abord, j'ai réalisé une alternance lors de ma troisième année de BUT (2023-2024) et j'avais donc la rémunéra ..
...Moins de 18 ans | 18 à 20 ans | 21 ans à 26 ans | |
1ère année | 486 € (27% SMIC) | 775 € (43% SMIC) | 955 € (53% SMIC) |
2ème année | 703 € (39% SMIC) | 919 € (51% SMIC) | 1 099 € (61% SMIC) |
3ème année | 991 € (55% SMIC) | 1 207 € (67% SMIC) | 1 405 € (78% SMIC) |