« Game of Thrones » plaide pour le climat
La dernière saison du phénomène mondial Game of Thrones était attendue par des millions de fans. La série n’est pas qu’un monde d’heroic fantasy survitaminé par
un budget hollywoodien et des personnages complexes (féminins notamment), ce sont aussi des références qui nous parlent, historiques notamment : les familles Stark et Lannister renvoient
ainsi aux Capétiens et Plantagenêts de la guerre de Cent Ans et Aerys Targaryen – dit «
le roi fou » – au roi anglais Henri VI dont la mort a provoqué la guerre des Deux-Roses.
Même les scènes les plus marquantes de la série sont inspirées de faits historiques : la mort inattendue du Lord Commandant de la Garde de nuit rappelle Brutus et Jules César ; les
traumatisantes Noces pourpres reproduisent le Dîner noir du roi d’Écosse ; et la troublante Marche de la honte de Cercei Lannister retrace l’histoire de Jane
Shore condamnée pour libertinage dans les années 1480.
« Warming is coming »
Mais Game of Thrones n’est pas qu’un passionnant cours d’histoire : ce sont des thèmes universels (amour, religion, pouvoir, etc.) et des luttes de la société moderne qui
se rejouent. Il décrit un monde multipolaire dans lequel l’unité politique s’est effondrée, faisant écho à notre réalité contemporaine depuis la fin de la guerre froide. La thématique
du réchauffement climatique y est également bien présente.
« Winter is coming ». La célèbre devise de la maison Stark trouve son origine dans les hivers froids qui rythmèrent, à Chicago, l’enfance de George R.R. Martin, le créateur de la
série. Mais pas que : en octobre 2018, ce dernier révélait dans une interview au New
York Times les connotations politiques et les références au réchauffement climatique de son récit :