330 700 apprentis font leur rentrée
330 700 apprentis reprennent les cours ce lundi 3 septembre. Il y a ceux de première, deuxième et troisième année dont le contrat est en cours et puis les nouveaux inscrits pour cette rentrée.
Les nouveaux inscrits sont plus nombreux que lors des années précédentes (+ de 4,5%), ce qui témoigne du dynamisme de cette formation qui concerne tous les diplômes, du CAP au diplôme d'ingénieur. L'image de l'apprentissage déclassée, si décriée, disparaît peu à peu.
Apprentissage dans le supérieur en hausse
Les formations post-bac en apprentissage ont toujours la côte avec près de 40% des inscrits. Les apprentis qui préparent un CAP restent cependant les plus nombreux et c'est surtout vers eux que se portent les efforts du gouvernement pour favoriser leur emploi.
La nouvelle réforme votée en juin encourage les centres de formation à proposer des enseignements proches des besoins du marché du travail en les rapprochant des entreprises qui connaissent le mieux ces besoins.
Une réforme qui change surtout les règles du jeu, en donnant plus de pouvoir aux entreprises et moins aux régions, provoquant des crispations et des oppositions qui peuvent en ralentir le succès attendu par le gouvernement.
Aux députés qui s'émeuvent de cette révolution, Muriel Pénicaud ironise : « Tout va bien, nous n'avons que 1,3 million de jeunes qui sont nulle part, ni en formation, ni en emploi. Ça fait 20 ans qu'on n'a pas dépassé les 450.000 apprentis (...), les régions sont les pilotes depuis plus de 20 ans et tout va très bien » et ajoute plus sérieusement : « dans tous les pays européens qui ont réussi l'apprentissage, comme par hasard, les entreprises sont mobilisées ».
Apprenti à trente ans
L'apprentissage devrait trouver également un nouvelle essor en s'ouvrant aux plus de 25 ans (nouvelle limite à trente ans). Désormais, la formation n'est plus réservée aux seuls élèves des lycées, à trente ans on pourra encore s'inscrire en apprentissage pour se former à un métier. Et l'inscription au CFA devra être possible tout au long de l'année.
Recruter au plus près des besoins des entreprises
les CFA vont devoir s'adapter, comme le CFA du Pays de Montbéliard qui se prépare à construire une formation sur mesure qui tiendra compte à la fois des acquis de l'apprenti et du temps de sa formation pour le préparer à l'examen.
Pour
Christophe Straumann, directeur du CFA du Pays de Montbéliard à Bethoncourt cité par France Bleu : « Cette entrée tout au long de l'année permet de fluidifier le recrutement au plus près des besoins des entreprises [..]. Une chance peut être de combler la centaine d'offres d'emploi non pourvue dont nous disposons... »
Des freins qui se lèvent, des tabous qui tombent, peut-être un espoir de restaurer l'emploi des jeunes, les plus durement frappés par le chômage (près d'un quart des français de moins de 25 ans).
